Skip links

Diffamation et atteinte à la vie privée : que faire lorsque votre réputation est attaquée ?

À l’ère des réseaux sociaux et des prises de parole publiques, une parole diffamatoire peut suffire à salir une réputation bâtie sur des années. Que l’atteinte ait lieu en ligne, en milieu professionnel, ou au sein d’une communauté, la loi israélienne offre des recours concrets, même lorsque le dommage n’est pas chiffrable.


🛡️ Diffamation : une atteinte grave, même sans preuve de dommage

Il n’est pas toujours possible de prouver un préjudice concret (perte financière, isolement social…), mais l’atteinte au nom, à l’honneur ou à la réputation d’une personne peut suffire à ouvrir droit à une indemnisation, sans avoir à démontrer l’étendue du dommage.

Ce mécanisme est prévu à l’article 7(a) de la Loi sur la diffamation de 1965, qui, force de jurisprudences, permet aux victimes d’obtenir jusqu’à 80 000 ILS, voire 160 000 ILS en cas d’intention manifeste de nuire — et ce, sans avoir à prouver un préjudice matériel.

Au-delà de l’aspect financier, l’action en diffamation permet souvent d’obtenir une réparation morale, comme des excuses publiques ou une rétractation écrite, essentielle pour restaurer l’honneur et la réputation de la victime — ou encore de conforter un narratif imputant au défendeur un comportement fautif dans le cadre d’autres procédures en cours (familiales, disciplinaires, communautaires ou pénales).


⚖️ Comment les juges apprécient-ils la diffamation ?

Même sans preuve de préjudice, les tribunaux prennent en compte :

  • la nature des propos (violents, méprisants, calomnieux…) ;
  • leur publicité (réseaux sociaux, public, forums…) ;
  • le contexte et les circonstances ;
  • la réaction de l’auteur après publication ;
  • et surtout, l’intention derrière les propos.

C’est l’ensemble de ces éléments qui permet au juge de fixer un montant d’indemnisation équitable, ou bien de faire pencher la balance dans le cadre d’un compromis amiable.


📲 L’importance d’être accompagné par un avocat

Les dossiers de diffamation peuvent rapidement se complexifier : les propos sont parfois ambigus, le support changeant (oral, numérique, imprimé), et la frontière entre liberté d’expression et atteinte à la réputation est fine.

Un avocat vous accompagne pour :

  • évaluer la recevabilité de votre plainte ;
  • recueillir les preuves nécessaires (captures d’écran, témoignages, enregistrements…) ;
  • tenter une résolution amiable ou initier une procédure judiciaire ;
  • protéger durablement votre réputation, y compris en cas de réitération ou de diffusion large.

🧾 Cas pratique : propos diffamatoires au sein d’une communauté religieuse

Un vendredi soir, à la synagogue, alors que le Rav s’apprête à commencer son discours, un fidèle se lève soudainement et l’invective publiquement devant l’assemblée.

Motivé par une décision défavorable du Beth Din à laquelle le Rav avait partiellement contribué, le fidèle laisse exploser sa colère, allant jusqu’à qualifier le Rav de “Satan” en plein office.

Ces propos violents et dégradants, tenus en public, ont porté une atteinte directe au nom, à la dignité et à la réputation du Rav, en particulier dans sa fonction religieuse, au sein de sa communauté.

L’affaire, initiée sur le terrain judiciaire, a finalement été résolue dans le cadre d’un accord transactionnel, aux termes duquel le fidèle a été contraint de verser d’importantes indemnités à la victime.


📍 Ce qu’il faut retenir

🔹 Vous pouvez agir, même sans preuve de préjudice concret.
🔹 La loi protège votre réputation, votre nom, votre dignité.
🔹 Un avocat expérimenté vous permet de reprendre la main sur la situation.


📞 Vous avez été victime de diffamation ou d’atteinte à la vie privée ?
Ne laissez pas passer. Contactez notre cabinet pour protéger votre réputation et obtenir réparation — dans le respect de vos droits, et avec la fermeté nécessaire.

Leave a comment